Les Carmes Déchaux Séculiers - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO
L’ORDRE DES CARMES DECHAUX SECULIERS
L’Ordre du Carmel naquit à l’aube du 13ème siècle en terre sainte, sur le Mont Carmel, la montagne sanctifiée par la présence du prophète Elie. Les Carmes qui y choisirent de s’appeler « les frères de Notre-Dame », y vivaient en ermites, à la recherche de Dieu, en méditant jour et nuit sa divine parole et en veillant dans la prière.
Contraints par les persécutions de se retirer de la Terre Sainte, ils s’installent dans plusieurs pays d’Europe, en jouissant d’une protection particulière de la Vierge Marie, en portant le saint scapulaire. Beaucoup de laïcs sont alors attirés par l’idéal de vie carmélitaine.
A partir de 1452, avec la Bulle Cum nulla, promulguée par le Pape Nicolas V sous le généralat du bienheureux Jean Soreth, le Tiers-Ordre carmélite s'est développé.
Au 16ème siècle, sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix réforment l'ordre du Carmel, et s'intéressent également à la vie spirituelle des laïcs rattachés à l'ordre. Ils communiquent et échangent avec eux des conseils spirituels. Et c’est pour Doña Ana de Peñalosa, une laïque considérée comme sa « fille spirituelle », et à la demande de celle-ci, que Jean de la Croix rédige le commentaire de son poème La Vive Flamme d'amour.
Sauf en quelques exceptions, au départ de la réforme thérésienne, les couvents réformés de Carmes sont théoriquement interdits de diriger des tertiaires. Lorsque la branche réformée du carmel se sépare officiellement de la branche mitigée, le Tiers-Ordre thérésien se met en place. Il reprend la règle du Tiers-Ordre définit en 1637 par les carmes chaussés et la conserve jusqu'en 1708 où une nouvelle règle spécifique est définie. Le Tiers-Ordre est alors renommé en tiers-ordre de la Sainte Vierge du Mont Carmel et de la Sainte Thérèse de Jésus, pour faire la différence avec le tiers-ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, qui, lui, est rattaché aux couvents des Grands carmes. Cette règle restera en vigueur jusqu'en 1921 où elle sera revue et mise à jour.
Pendant la Révolution française, le Tiers-Ordre est, comme pour les Carmes et Carmélites, mis à l'épreuve. Il contribue à jouer un rôle extrêmement important, alors que les Carmes et les Carmélites sont dispersés. Certains sont exécutés ou massacrés. Plusieurs de ces communautés laïques, qui ont été actives durant la Révolution, se transforment ensuite en de véritables Congrégations religieuses féminines, dont certaines existent encore aujourd’hui.
Au 20ème siècle le Tiers-Ordre carmélitain, lié à la réforme thérésienne, connaît un essor important. En 1932, une Instruction publiée à Rome rappelle aux membres de cet ordre « la vocation du laïc, pénétré de l'esprit contemplatif du Carmel et attentif aux exigences spirituelles et apostoliques de son époque ». L'année 1962, qui voit la célébration du quatrième centenaire de la Réforme thérésienne du Carmel, et avec l'ouverture du concile Vatican II, le Tiers-Ordre carmélitain prend des orientations qui respectent à la fois le sens contemplatif de l'Ordre et la place originale du laïcat dans l’Église. Une nouvelle règle de vie est rédigée.
Le 26 octobre 1970, cette nouvelle règle de vie est mise à l'expérimentation dans l'Ordre. Après une dizaine d'années, cette règle est officiellement approuvée par le Saint-Siège, par un décret publié le 10 mai 1979. Ce texte autorise l’abandon du titre ancien de « Tiers-Ordre » en faveur d’une dénomination nouvelle, celle d’ordre séculier des Carmes déchaux (OSCD). En 1992, le Père général modifie le sigle officiel afin qu’apparaisse clairement le sigle OCD (ordre des Carmes déchaux) et donne ainsi le titre officiel d’ordre des Carmes déchaux séculier (OCDS). De nouvelles Constitutions pour l'Ordre des Carmes Déchaux Séculiers sont rédigées en remplacement de la règle de vie. Ces constitutions sont approuvées par le Saint-Siège le 16 juin 2003.
Le premier Congrès International de l'Ordre des Carmes Déchaux Séculiers se déroule du 8 au 15 octobre 1997 à Rome, en présence des représentants des quarante-quatre pays où sont implantées les communautés carmélitaines séculières. Il y est décidé de créer un secrétariat pour l’ordre séculier au sein de la maison généralice à Rome. Le second congrès a lieu au Mexique, du 1er au 7 septembre 2000.