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  • Connaitre les carmes déchaux du Carmelcongo RDC

    Cette page offre un aperçu du Carmel, des Carmes et des Carmélites déchaussées, de notre histoire, des démarches pour y aspirer ainsi que des conditions d'admission. Nous connaitre - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO L'Ordre du Carmel Lire la suite Le Carmel en Afrique Lire la suite Testament du Père Marcellin Lire la suite

  • Comment devenir Carme déchaux au Carmelcongo RDC

    Cette page vous informe sur les critères nécessaires pour devenir un Carme Déchaux. Devenir Carme - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO

  • Connaitre les carmélites moniales du Carmelcongo rdc

    Cette page offre un aperçu des sœurs carmélites, de leur histoire, de leur mode de vie et des critères d'admission au sein de leur communauté monastique. Les moniales- LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO LES SOEURS CARMELITES VIE D'UNE CARMELITE AFRICAINE 1. Nos origines Je ne peux pas parler de notre vie au Carmel sans commencer par nos origines. Le Carmel a toute une histoire qui a commencé avec le Saint prophète Elie, notre père inspirateur. Ce prophète a vécu au Mont Carmel en Israël plusieurs siècles avant Jésus-Christ tout en brûlant de zèles pour le Dieu unique. D'où sa devise: « Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens », inscrit désormais sur notre écusson du Carmel. La Règle qui gère notre vie au Carmel fut tout d’abord une simple formule de vie donnée par saint Albert, patriarche de Jérusalem au XIIème siècle, à un groupe d’ermites installés sur le Mont-Carmel en Palestine. Ces ermites, issus des hommes partis pour la guerre de Croisade en terre sainte, se sont résolus de « vivre dans la dépendance à Jésus-Christ » et sur « son patrimoine » (Terre Sainte), à l’exemple du prophète Elie. Donc leur désir n’était pas de faire une fondation d’un ordre religieux au sens actuel du terme, mais d’être reconnu juridiquement comme étant un groupe vivant en communauté, ayant un idéal ascétique de pénitence et de solitude sur la terre même de Jésus, méditant jour et nuit la loi du Seigneur et veillant dans la prière. Ils prirent comme nom officiel: « Les frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel". Les frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel seront dispersés par les sarrasins qui envahirent la Terre Sainte avec le but expansionniste de la religion musulmane. Cela explique l'exode des frères de la Terre Sainte en Europe où ils sont difficilement acceptés. Souvent rejetés et même persécutés par les autorités, comme aussi par les évêques et les curés hostiles à des nouvelles formes de vie monastique, les ermites devaient s’adapter à une autre formule de vie. C’est au XIIIème siècle avec l’intervention du pape Innocent IV que la formule de vie a pu se convertir vraiment en Règle de vie, et les ermites du Mont-Carmel ont eu un statut juridique déterminé, différent de celui des laïcs vivant religieusement ; et c’est alors qu’on voit l’institut se transformer en un Ordre religieux assimilés aux ordres religieux des mendiants qui existaient déjà: les franciscains, les dominicains, etc. Ce nouveau statut aura des répercussions sur leur identité: de la vie érémitique, ils se sont retrouvés apostoliques avec moins de solitude, les sorties fréquentes pour de raisons d'apostolat et de mendicité. Les relâchements et les déviations de leur idéal de vie se firent jour et la contemplation en souffrit. Il a fallu attendre l'avènement de Thérèse de Jésus au XVIème siècle. La jeune Thérèse entre au Carmel de l’incarnation à Avila en Espagne et mène son combat spirituel qui la porte à une maturité spirituelle. Elle conçoit ainsi son projet de se constituer une petite communauté, un collège du Christ, animée d’un même idéal de prière et de vie fervente. Elle sait que la Règle qui gère le Carmel de son temps est mitigée mais elle a un zèle spirituel qui la pousse à vivre intensément l'idéal carmélitain à l'exemple de premiers ermites du Mont Carmel. C'est ainsi qu'elle choisit de vivre en accord avec la Règle la plus parfaite qui est la Règle primitive des ermites du Mont Carmel. Ce qui la pousse à réformer l’Ordre du Carmel féminin, l'entreprise qui s'étendra jusqu'à l'Ordre masculin. Pour ce dernier, elle associa le père Saint Jean de la Croix et, ensemble, ils travaillèrent corps et âme pour que le Carmel réformé prenne racine dans l'Eglise jusqu'à nos jours. Carmes déchaux et Carmélites cloîtrées, nous sommes donc de cette souche instaurée par Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. 2. Les carmes et les carmélites Les Carmes déchaux et les carmélites cloîtrées sont enfants d'une même famille. La Madre Thérèse, Mère réformatrice du Carmel, les a mis ensemble dès le début. Ils travaillent toujours en collaboration entre eux pour le bien de l'Eglise bien que chaque entité joue son rôle spécifique: les carmes dans la contemplation et la vie apostolique et les carmélites dans la contemplation stricte avec assignation à la clôture. Les deux ont pourtant un même père général qui est garant de tout l'Ordre; ils ont une vie communautaire animée par la fraternité professée et vécue; ils observent les deux heures d’oraison par jour. Ils sont enfants de mêmes parents spirituels: le père Jean de la Croix et la mère Thérèse de Jésus qui, de leur élan de réformateurs du Carmel et fondateurs du Carmel déchaussé, ont porté la mission évangélisatrice dans le monde entier en commençant par l'Espagne. 3. La clôture C’est librement que nous avons choisi cette vie de clôture pour mener un combat spirituel à la gloire du Seigneur en faveur de son Eglise. Cette vie nous apprend à renoncer à tout intérêt personnel, à préserver la liberté intérieure, à travailler à l’harmonie de la communauté, à contempler le Christ de plus prêt tout en libérant notre esprit de ce qui le retient captif aux inclinations de la chair. La clôture est là, non pour nous protéger du monde, mais pour attirer la douleur du monde et ses besoins dans la solitude de l’âme devant son Dieu. Donc nous sommes là pour sauver les âmes, pour prier pour les défenseurs de l’Eglise et pour tous les prêtres qui sont les capitaines de l’Eglise, comme nous le recommande Notre Mère Sainte Thérèse de Jésus (Chem. 1). Nous ne quittons pas la clôture pour aller en vacance ; nous avons des sorties justifiées par une nécessité: les soins à l’hôpital, la formation et autres urgences qui s'imposent à la vie individuelle ou communautaire. Nos familles viennent nous visiter au parloir les jours établis par le programme de la vie monastique sauf pendant l'Avent et le Carême. En dehors de ces visites programmées par l'horaire, nous pouvons aussi accueillir certains visiteurs compte tenu de l'urgence ou de la nécessité. Généralement, le but de ces visites est d'avoir des nouvelles de nos familiers qui nous confient leurs intentions afin de les présenter au Seigneur. Mais aussi, les liens familiaux étant très forts et élargis, il y a aussi un besoin naturel chez une carmélite cloîtrée africaine de savoir concilier les exigences monastiques et la relation à la famille pour que les premières ne souffrent pas à cause de cette dernière. 4. La vie commune Une carmélite africaine a des atouts lui facilitant la vie en commun au monastère: la solidarité vécue au sein d'une famille africaine. Chez nous au Carmel, tout se fait en commun : les actes liturgiques, les récréations, les fêtes, les dialogues fraternels. L’égalité et l’écoute sont très faciles entre nous. Tout cela se passe dans la joie, élément typique d’une communauté africaine thérésienne. Depuis la réforme, notre Mère sainte Thérèse de Jésus a toujours voulu un petit nombre des moniales: 12 moniales de préférence et 21 moniales au maximum par monastère. Dépasser ce nombre, on doit penser à une autre fondation. Ce choix n'est pas un hasard, c'est pour garder la concorde et la tranquillité dans ce colombier du Christ. C’est la raison pour laquelle, nous apprenons chaque jour à vivre la communion fraternelle en profitant de la richesse de nos dons les unes des autres ; car nous sommes ensemble en communauté, non pas par choix mutuel, mais par choix du Seigneur. Nous ne sommes pas différentes des autres femmes qui vivent dans le monde, nous sommes comme toutes personnes humaines ayant des défauts et des qualités ; nous apprenons à grandir tous les jours. La parole de Dieu de chaque jour, le sacrement de réconciliation, les exemples de nos saints du Carmel et de tous les saints de l’Eglise, les lectures spirituelles ; tout cela nous aide à nous découvrir d’avantage dans notre vie. Notre Saint Père, le papa François, dans son message écrit pour l’année de la vie consacrée, dit: « Il n’existe pas de moines avec un regard élevé vers les hauteurs célestes mais des yeux inclinés sur la terre. Le moine ne proclame pas sa proximité au Seigneur, il reconnaît une distance et confesse son propre péché ». Et saint Benoît disait: « Le moine n’est pas celui qui à trouvé, mais celui qui cherche toute sa vie ». Chaque sœur a dix jours de retraite personnelle, qui lui permettent de s’adonner plus intensément à la contemplation et qui favorisent le renouvellement spirituel personnel. Nous avons aussi des temps en temps des récollections personnelles et communautaires, même des retraites communautaires aussi. Tout dépend de l’organisation de chaque monastère. 5. L’oraison L’oraison occupe une grande place dans la vie d’une Carmélite Thérésienne Africaine ; elle est notre âme. C’est dans l’oraison que nous soulageons notre âme en parlant à Dieu, non pas en disant des prières toutes faites en style littéraires, mais des paroles qui jaillissent de notre cœur. C’est là que nous essayons de garder contact avec Dieu, de vivre en sa présence, lui parler, lui demander ce dont nous avons besoin, nous plaindre à lui de nos peines, nous réjouir avec lui de nos joies. (Vie de Sainte Thérèse, 12. 2). Dans l’oraison, nous nous présentons devant le Seigneur telles que nous sommes ; la réalité de notre âme sans rien cacher de nos misères, de nos faiblesses ; notre oraison n’est pas un devoir, mais une inclination naturelle. L’oraison est un appel à la prière cachée pour rencontrer le Seigneur qui habite dans le secret et faire de son cœur une cellule intérieure, un lieu très personnel. 6. Le travail Dans le silence et la méditation de notre clôture, chaque moniale travaille de ses mains à son office en silence. Dans la spiritualité thérésienne, le recueillement peut être pratiqué à chaque instant, même au cours de nos occupations, nous devons nous retirer en nous-mêmes, ne serait-ce qu’un moment. C’est l’exercice de la présence de Dieu en nous. Cet exercice, n’exclut cependant pas les temps d’oraison, par contre, il nous permet de nous habituer progressivement, de rester auprès de celui qui ne nous quitte jamais et qui nous aime. Cet exercice nous aide aussi à garder le climat de prière dans le monastère. On n’exclut pas cependant la possibilité d’un travail à faire en synergie. Il y a des moments où nous nous retrouvons ensemble pour un travail en commun lorsque la collaboration est requise. Même dans ce cas, nous veillons toujours à parler moins fort si c’est nécessaire pour ne pas déranger le silence et le recueillement des autres sœurs. Pendant le repas, nous écoutons la lecture de la Bible ou d’autres lectures utiles ; à moins qu’à l’occasion d’une fête ou d’une solennité, la prieure dispense exceptionnellement la communauté du silence. Elle nous lance alors le slogan: "Loué soit Jésus-Christ!" auquel nous répondons: "A jamais!" et les conversations commencent. 7. La liturgie eucharistique C'est en africaines, avec tam-tam et autres instruments traditionnels, que nous participons chaque jour à la célébration de l’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Eglise. Notre liturgie est donc rythmée aux sons de ces instruments et parfois les chants sont accompagnés d'un pas de danse discrète. On acclame et on pousse un cris de joie. La présence du Christ dans l’Eucharistie est comme le centre de la communauté, c'est la joie, c'est la fête ; elle favorise l’union avec Lui et avec la communauté. Nous adorons régulièrement le Seigneur présent dans le tabernacle. Et le sacrement de réconciliation est fréquente pour nous rendre dignes de participer à la table du Seigneur avec un cœur uni au Christ et au prochain. 8. La liturgie des heures Par cette prière liturgique nous nous unissons à la louange éternelle et supplions le Père, en union avec l’Eglise du ciel et de la terre, pour le salut du monde entier. Nous présentons d’une manière spéciale l’Eglise au Seigneur. Nous célébrons en commun chaque jour le cycle complet de la liturgie des heures selon les normes de l’Eglise en tenant compte de particularités de l'ordo propre à notre Ordre. 9. La vierge Marie Notre famille est consacrée à notre Mère la Vierge Marie depuis les origines, les ermites avaient dédiée leur chapelle à Notre-Dame. Nous la célébrons solennellement le 16 juillet, sous le nom de « Notre-Dame du Mont Carmel ». C’est la principale de toutes les fêtes propres de l’Ordre. Tous les samedis, lorsqu’il n’y a pas de mémoire obligatoire, nous faisons mémoire de la Vierge Marie dans tout l’Ordre à la messe et à l’office Divin. Toutes les fêtes de la Vierge Marie, nous les célébrons avec relief spécial au Carmel, car Marie remplit de sa présence l’histoire de l’Ordre dès sa naissance sur le Mont-Carmel. Au Carmel, nous considérons la Vierge Marie comme modèle de prière, comme la vierge humble et sage qui accueille la parole du Seigneur, la femme forte et fidèle qui marche à la suite du Christ. Nos saints parents Thérèse de Jésus et Jean de la Croix l’ont confirmé et rénové la piété mariale du Carmel. En effet, ils présentent Marie comme mère et patronne de l’Ordre, comme modèle de prière. Par notre profession, nous sommes liées d’une façon particulière à la Vierge Marie. Et par le port du scapulaire, nous montrons que nous appartenons à son Ordre et voulons nous revêtir de ses vertus (Const. Des carmélites Chap. 3). 10. Saint Joseph Joseph, époux fidèle de la Vierge et maître d’oraison est vénéré avec une grande affection au Carmel thérésien, suivant l’exemple et la doctrine de la Sainte Mère fondatrice. Il est le protecteur prévoyant de l’Eglise et de l’Ordre. 11. Les Vertus En ce qui concerne les vertus, notre Mère Thérèse de Jésus nous dit ceci dans son livre "Chemin de perfection (chap. 16,6): « […] Le Roi de gloire ne viendra point dans notre âme, il ne s’unira pas à elle, si nous ne nous efforçons pas d’acquérir les grandes vertus ». Il ne s’agit pas des dons, la contemplation serait la récompense que nous acquerrions par nos œuvres. Le don de Dieu est gratuit et rien en nous ne peu l’obliger à se donner. La Madre nous demande de nous efforcer à les acquérir. Il s’agit d’une vertu de notre volonté, d’un désir vrai de vouloir les pratiquer, dans la mesure de nos possibilités réelles. Voici les trois vertus que la Madre recommande à ses filles: a. L’amour Il n’y a rien de plus difficile à supporter qui ne devienne facile à ceux qui s’aiment. Si ce commandement de la charité était observé dans le monde comme il doit l’être, il serait d’un secours puissant pour observer les autres. Mais par défaut ou par excès, on n’arrive jamais à accomplir ce précepte dans toute sa perfection (Chem.5). Notre Mère Sainte Thérèse ne nous demande pas d’avoir des amitiés particulières, mais d’aimer les vertus et les qualités intérieures des autres, avoir le désir constant de l’avancement spirituel des autres, sans avoir le moindre mélange d’intérêt propre. b. Le détachement Nous ne sommes pas au Carmel pour fuir le monde et chercher la sécurité, ou encore pour nous traiter avec délicatesse, non, nous sommes ici pour aider Jésus à porter le poids du monde. Considérons sans cesse que tout est vanité et combien tout est passager. Veillons, en outre avec beaucoup de soin à ne pas avoir d’attache pour une chose, si minime qu’elle soit. Détournons-en aussitôt notre pensée pour la diriger vers Dieu ; car c’est lui qui nous aide. Déjà, il nous a accordé une grâce, en nous appelant dans cette maison. Le principal est fait. Nous devons d’abords nous détacher de nous-mêmes et de lutter contre notre nature, car nous sommes fort unies à nous-mêmes et nous nous aimons beaucoup. Et la porte est ouverte ici à la véritable humilité. Cette vertu et celle du renoncement marchent toujours ensemble à mon avis (Chem. 11). c. L’humilité « Que chacune d’entre vous considère où elle en est de l’humilité, et elle verra où elle en est de ses progrès spirituels. Voici un conseil que je vous donne ; ne l’oubliez point. Non seulement vous devez avancer intérieurement dans l’humilité, sans quoi ce serait un grand malheur ; mais tâchez encore, par vos actes extérieurs de faire tourner votre tentation au profit des sœurs. Dieu nous préserve des personnes qui prétendent le servir et prennent soin en même temps de leur honneur ! C’est là, un mauvais calcul. Je l’ai déjà dit, l’honneur lui-même se perd dès qu’on le recherche. » (Chem.14) La Madre finit par nous dire : « Courage mes filles ! C‘est le moment de travailler à sortir de la terre d’Egypte. Lorsque nous aurons trouvé ces vertus, nous aurons trouvé la manne ; toutes les choses seront pleines de saveur pour nous. Quelques amères qu’elles soient aux gens du monde, elles nous paraîtront pleines de suavité (Chem.11) ». Conclusion Notre vocation est un appel à la prière silencieuse et cachée, qui nous aide à rencontrer le Seigneur qui habite dans le secret, et fait de nos cœurs une cellule intérieure. Avec un regard africain, la vie monastique se présente comme la vision et le vécu chrétiens de l'initiation traditionnelle africaine. Si cette dernière était périodique, la nôtre est perpétuelle. Nous nous entrainons au combat spirituel et apprenons les grands secrets de l'union à Dieu. CONTACTER LES CARMELITES MONIALES carmélites Missionnaires thérésiennes VISITER LE SITE Soeurs Carmélites Missionnaires VISITER LE SITE BREVE PRESENTATION DES SŒURS CARMELITES DE L’ORDRE DU CARMEL DECHAUSSE 1. Introduction les carmélites sont universellement connues à travers le monde comme des religieuses cloitrées dont le rôle dans l’Eglise est de « méditer jour et nuit la parole du Seigneur » ( Règle primitive des Frères de la Bienheureuse Viège Marie) dans le silence et la solitude, au sein d’une communauté fraternelle, afin de parvenir à la perfection évangélique et, si possible, « à gouter d’une certaine manière dans le cœur, à expérimenter dans l’esprit, la force de la divine présence et la douceur de la gloire d’en haut, non seulement après la mort mais même en cette vie mortelle » (Institution des premiers moines). Cependant, déjà au moyen âge des femmes vivaient de l’esprit du Carmel : en France, en Angleterre, en Flandre, des recluses s’était placées sous la direction des carmes (On leur donnait l’habit de l’Ordre sans Scapulaire) et elles suivaient la règle des carmes. D’autres femmes pieuses menaient dans le monde une vie consacrée à Dieu sous la conduite des religieux de l’Ordre soit isolement, soit en petite communauté. Le carmel comptait donc des femmes consacrées mais pas des moniales. En 1450 fut construit à Florence le premier couvent, mais les religieuses n’étaient pas encore moniales par manque de clôture. Lorsque le bienheureux Jean Soreth prit l’initiative pour la France, de fonder la branche féminine de l’Ordre en 1452, celle-ci eut tout naturellement pour mission de garder la vie strictement contemplative de l’Ordre. Lors du chapitre général du carmel en Mai 1452 en Cologne, une communauté des Béguines de Gueldre demande son affiliation au prieur général Jean Soreth. Celui-ci répondit affirmativement par la lettre du 10 Mai 145, mais c’est par son message du 14 Octobre 1453 que Soreth admet officiellement dans l’ordre les ex Béguines de Gueldre. A ce deuxième monastère il donna un authentique style de vie basé sur les constitutions des carmes en tant qu’elles étaient adaptables à la vie régulière des moniales. Ces carmélites observaient déjà la stricte clôture à l’exception de quelques sœurs qui devraient se charger du ravitaillement. Le couvent de l’incarnation d’Avila devint célèbre par l’entrée du 2 Novembre 1535 d’une jeune fille de la ville Thérèsa de Ahumada. Celle-ci devrait élargir l’Ordre du Carmel. Il n’est donc pas surprenant qu’en entreprenant sa reforme en 1562, Thérèse d’Avila se soit inspirée de cette tradition primitive. 2. Reforme et œuvres des carmélites « Le monde est en en feu… Non, mes sœurs, non, ce n’est point l’heure de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance. » C’est dans cet esprit que celle que nous appelons très affectueusement « La Madré » voulu aider les âmes de ses sœurs à réaliser les plus grands progrès possibles dans le service de Dieu. La première de ses Relations spirituelles date de 1560. En 1562, l’année même de la fondation du Carmel réformé, elle commence sur la demande du Père Pedro Ibanez le récit de sa vie et des grâces que le Seigneur lui a faites. Après avoir fondé quelques monastères et enrichi encore son expérience, Thérèse songe spécialement à la France ravagée par les guerres de religion. Dans le langage courant de la pastorale et de la spiritualité, le terme « œuvre » désigne toute la gamme des activités du chrétien qui se dévoue au service du prochain. Lorsqu’on considère l’activité débordante déployée par la réformatrice, surtout à partir de 1562, on est en droit de se demander si, en d’autres temps, elle n’aurait pas choisi une forme de vie active. En effet, en se dépensant comme elle l’a fait pour fonder elle-même quinze monastères en moins de vingt ans, développer et défendre sa réforme, soutenir ses filles et encourager ses collaborateurs, enfin poursuivre inlassablement son magistère de « Mère spirituelle ». N’oublions pas, tout d’abord que la réformatrice s’adresse à des religieuses cloitrées. Pour entretenir chez elles un idéal apostolique élevé et susciter un zèle des âmes pratiques. 3. Carmélites d’aujourd’hui Toutefois, nous devons nous demander comment nous pouvons répondre grâce à notre charisme aux exigences des signes des temps dans l’Eglise et dans le monde, ainsi qu’aux grandes et légitimes aspirations humaines et religieuses des nouvelles générations. L’originalité de Thérèse d’Avila a en effet, consisté à introduire dans l’idéal contemplative des origines. Elle ne s’embrasse pas de références pour diffuser l’idéal missionnaire de l’ordre : il lui suffit de suivre le mouvement de sa propre expérience spirituelle enracinée dans les vérités fondamentales de l’Evangile. Son raisonnement est le suivant : tout élan de charité, s’il est authentique, tend à se communiquer. Aussi toute vie contemplative véritable comporte sa dimension missionnaire. « Je ne vous demande rien de nouveau, mes filles », disait-elle aux religieuses pour les apaiser mais aussi pour les convaincre car, depuis elle, s’est renouvelée la figure de toute voie carmélite qui se situe au cœur de l’Eglise, à la fois comme contemplative et comme missionnaire. Frère Daniel de la Croix O.C.D BIBLIOGRAPHIE 1. l’idéal apostolique des Carmélites (Emmanuel Renault) 3. Le Carmel Thérésien Aujourd’hui (Luis Arostegui) 4. Le chemin de la perfection (Sainte Thérèse d’Avila)

  • méditations spirituelles des carmes déchaux du Carmelcongo RDC

    La page de lectio divina offre des homélies, des méditations spirituelles, la spiritualité des saints du Carmel, ainsi que d'autres enseignements en spiritualité. Lectio Divina - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO Homélie de la Présentation du Seigneur, le 02 février 2025 Lire la suite.. Peuple rassemblé par Dieu. Homélie du troisième dimanche du temps ordinaire, année C Lire la suite.. Amoris laetitia, le regard de Jésus sur la vocation de la famille Lire la suite.. Manifestation du roi des Juifs au monde. Homélie de l'épiphanie du Seigneur, le 05 janvier 2025 Lire la suite.. Le récit de la nativité de Jésus, une parole Lire la suite.. Au fondement intérieur du charisme ... Lire la suite... Homélie du Nouvel An 2022. ... Lire la suite... Récollection du mois d'octobre 2021 au Centre Theresianum de Kinshasa ... Lire la suite... Méditation de la retraite de 2021 au Centre Theresianum de Kinshasa ... Lire la suite... Dans le silence et la solitude, l'âme carmélitaine trouve son avancement ... Lire la suite... Méditation pour la fête de la Pentecôte. Le 23 mai 2021 ... Lire la suite... Homélie du 4ème dimanche de Pâques. Le 25 avril 2021 ... Lire la suite... Méditation pour la fête de Pâques. Le 04 avril 2021 ... Lire la suite... La vie consacré: enjeux et dangers des réseaux sociaux ... Lire la suite... De la joie à la tristesse. Homélie des Rameaux, le 28 mars 2021 ... Lire la suite... Moïse dans le Pentateuque... Lire la suite... Famille et éducation des enfants... Lire la suite... L'intersubjectivité pour une fraternité réussie. Lire la suite... Vivre ensemble: une joie et une croix. Lire la suite... La fraternité et l'exercice de l'autorité. Lire la suite... La correction fraternelle dans la vie consacrée. Lire la suite... Le pardon construit la fraternité. Lire la suite... Le discernement communautaire. Lire la suite... Ta parole: une lumière pour mes pas, une lampe sur ma route. Lire la suite... Le servant de messe: Une étoile pour la vie chrétienne. Lire la suite... Le carême chrétien, un temps du renouvellement. Lire la suite... Le commandement du Seigneur et le Covid-19. Lire la suite... Le Etre témoins de la résurrection du Christ. Lire la suite... Le baptême du Seigneur. Lire la suite... L'Epiphanie du Seigneur. Lire la suite... Marie et Joseph, modèles de l'obéissance à Dieu. Lire la suite... Parole de Dieu et la Règle du Carmel. Lire la suite... Le récit de la nativité de Jésus, une parole qui nous parle dans notre présent. Lire la suite...

  • Histoire du Carmel pour Carmelcongo

    L’Ordre du Carmel naquit à l’aube du XIIIème siècle sur la montagne de Galilée qui porte ce nom, illustré jadis par la prière du prophète Elie. Simple groupement érémitique à ses débuts, il devint peu de temps après un Ordre « apostolique » de « mendiants », tout en gardant soigneusement son originalité contemplative. Histoire du Carmel- LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO Avoir une idée sur le carmel Histoire du Carmel depuis les origines jusqu'à la reforme de Mantoue

  • réflexions des carmes déchaux du Carmelcongo RDC

    Sur cette page vous avez la chance de lire les différentes pensées développées et écrites par les frères et soeurs Carmes déchaux Reflexion - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO TEXTES DE PENSEURS Frère Yves SERUSHAGO Action et conciliation entre... Les avancées technoscientifiques ont perturbé l'harmonie de la culture traditionnelle ...Cliquer pour lire tout le texte Frère Daniel KUBEMBA, ocd L'historicité de la compréhension Gadamer analyse les phénomènes de la compréhension et de l'interprétation non pas seulement ...Cliquer pour lire tout le texte Frère Christian KANKANA, ocd Le Congolais face au Coronavirus Congolais, tu ne sais pas où tu vas, qui tu es et ce que tu vaut le mieux, parce que tu es ...Cliquer pour lire tout le texte Frère Yves SERUSHAGO Cosmologie scientifique et Bible Il n'ya pas de conflit entre la Bible et la science cosmologique, mais plutôt entre le langage ...Cliquer pour lire tout le texte Frère Jean-Paul De la constitution au ... Notre réflexion trouve ancrage sur la pensée philosophique de John Rawls. Son point de départ est .. .Lire la suite Frère Christian Kankana Responsabilité personnelle ... L'homme n'est vraiment que cequ'il devient. Il est maître de sa vie et de son destin. Il est le.. .Cliquer pour lire tout le texte Frère Yves Serushago Appartenir à Jésus par Marie Avec la diffusion actuelle du culte à la Vierge Marie, l'on craint que celui-ci puisse compromettre la.. .Cliquer pour lire tout le texte Frère Christian Kankana Liberté et autonomie de la volonté Notre préoccupation est de mettre au centre l'autonomie de la volonté comme critère suprême de ..Cliquer pour lire tout le texte Frère Yves SERUSHAGO Genèse 1 et propositions scentif... Le titre Genèse, du grec genesis, signifie naissance qui désigne un concept hébreux signifiant ...Cliquer pour lire tout le texte Frère Yves SERUSHAGO Le chrétien et la promotion... La personne humaine accède à l'humanité par le biais de la culture. Par culture nous entendons ...Cliquer pour lire tout le texte Frère Gaspard SAFARI La corporéité à la frontière de... Dans cette étude, nous essayons de dégager le statut ontologique du corps chez G. Marcel ...Cliquer pour lire tout le texte Frère David KABILA, ocd Récolte du maïs, saison 2019-2020 La communauté Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Lubumbashi a récolté ...Cliquer pour lire tout le texte

  • musique et vidéos des carmes déchaux du Carmelcongo RDC

    Sur cette page, vous trouverez les publications de nos différents chants, ainsi que nos photos et vidéos dédiées au Carmel au Congo. Média - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO 65 ans ya Fatima - Père Jean-Marie BUKASA, ocd 00:00 00:00 Kyrie - Père Christian Muta, ocd 00:00 00:00 Mariathon - Frère Christian Kankana, ocd 00:00 / 00:00 Mariathon 2020 - Frère Christian Kankana, ocd 00:00 00:00

  • Publications pour Editions carmel afrique du Carmelcongo

    Sur cette page vous allez découvrir notre maison d'édition basée à Kinshasa, c'est l'Edition Carmel Afrique, les livres et articles publiés Publications - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO PUBLICATIONS EDICAF 1. La Bible: un livre difficile à comprendre. Principes et exigences pour atteindre sa vérité, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2004 2. L'Assemblée comme lieu de résolution des conflits à la lumière d'Ac 6, 1-7. Une contribution pour le nouveau synode africain, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2007 3. Responsables politiques ou religieux : comment choisir un conseilleur ? Lecture de Sir 37, 7- 14, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2007 4. Connaissance de Dieu et agir chrétien chez saint Paul. Une lecture de Col 1, 9-11, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2008 5. Avec le Père Sylvain MUTOKE : 50 ans de présence des Carmes Thérésiens au Congo. Esprit, histoire et présence, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2008 6. A l'Attente de la venue du Seigneur. Une lecture des Lettres de Paul aux Thessaloniciens, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2009 7. Trois clés pour une lecture africaine du Nouveau Testament, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2009. 8. Paul de Tarse : héraut de l'Evangile, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2011. 9. Regarder l'autre autrement, un facteur de paix, Kinshasa, Edicaf, 2013. 10. Le Carmel face aux défis majeurs de la spiritualité en Afrique, Actes du cinquième colloque international de spiritualité du 6 au 10 mai 2007, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 2014 11.Thérèse de Lisieux et les Missions. « Mission et contemplation », Actes du troisième colloque international à l'occasion du premier centenaire de la mort de Sainte Thérèse de Lisieux du 4 au 7 février 1996 au Centre Theresianum à Kintambo, Kinshasa, Editions Carmel Afrique, 1996 BLC-JUIN 2020 20 Textes Méditatifs et Scientifiques Des textes compréhensibles par tout lecteur, pouvant ipso facto permettre à repenser.. . Voir le bulletin

  • Histoire du Carmel au Congo Carmelcongo Rdc

    Cette page offre un aperçu de l'histoire du Carmel et des Carmes et Carmélites, notamment leur évolution en Afrique et au Congo. Nous connaitre - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO L'Ordre du Carmel Lire la suite Le Carmel en Afrique Lire la suite Testament du Père Marcellin Lire la suite LIRE L'HISTOIRE DU CARMEL AU CONGO UNE PAGE DE NOTRE HISTOIRE La Délégation Saint Joseph du Congo (1979-2004) · D'aucuns s'attendaient depuis longtemps à lire l'histoire de l'Ordre des Carmes Déchaux au Congo, à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de l'existence de la Délégation. Cette histoire est très riche d'événements ; elle implique de nombreux protagonistes, dont certains sont déjà morts. Cette histoire ne se réduit pas à quelques témoignages verbaux ni à la vérité des faits contenue dans nos archives ;elle se poursuit et ne pourra être pleinement saisie que plus tard. En ce qui nous concerne, nous vous proposons une tranche de cette histoire, une vue panoramique que pourront compléter d'autres personnes peut-être plus informées que nous. Ce dont nous sommes sûr, quelle que soit la forme, vous ne manquerez pas de découvrir comment le Carmel a pris racine et comment il progresse aujourd'hui. Votre contribution pour assurer sa survie plaira à Dieu et à son Eglise. 1. Nos origines · C'est du vivant de Thérèse et de Jean de la Croix que l'Afrique a été désignée comme terre de mission pour le Carmel Thérésien. En effet, le 5 avril 1582, la première expédition missionnaire de l'Ordre partit de Lisbonne(Portugal) en direction de l'Afrique. L'histoire retiendra que « nos frères missionnaires de la première heure étaient au nombre de cinq : le P. Antoine de la Mère de Dieu , le Père Jean des Anges, le P . François de la Croix, Frère Sébastien des Anges et Frère Diego de St ; Bruno(...) Cette expédition n'est pas arrivée jusqu'en Afrique, parce que le bateau a fait naufrage et que tous nos missionnaires ont péri. La seconde expédition missionnaire qui a levé l'ancre du même port de Lisbonne en Avril 1583 n'a pas non plus atteint son but. Le Seigneur ne les a pas choisis comme ouvriers de sa maison(Lc10,2), ni comme semeurs sur une bonne terre,(Mc 4, 7), mais il les a voulus tels que le grain de blé qui meurt et porte beaucoup de fruit » (Jn12,24).[1] · · Malgré les deux échecs, une très belle page de l'histoire du Carmel Thérésien s'ouvrira pour couronner le rêve missionnaire. Ce fut le 28 Octobre 1584 que trois Carmes firent leur entrée solennelle à Mbaza Kongo, la capitale du royaume Kongo. Celui-ci s'étendait grosso modo sur trois pays : la partie septentrionale de l'actuel Angola, l'actuelle Province du Bas - Congo (République Démocratique du Congo) et sur la partie méridionale du Congo- Brazzaville. Il s'agit des Pères Diego du Saint Sacrement, Diego de l'Incarnation et du Frère François de Jésus. · · Les renseignements recueillis précisent que, durant deux années (Octobre 1584-Mars1587), nos missionnaire sont exercé leur apostolat dans la capitale et dans les provinces de Mbata, Mpangu et Nsundi. En peu de temps, on sait que les pionniers avaient réussi à s'adapter à la situation du pays : climat, langue, mœurs, maladies et à l'apostolat missionnaire, en réalisant parfaitement la consigne reçue de leur Provincial, le P. Gratien : « Pour ce qui est des devoirs de l'Ordre et des prescriptions de nos Constitutions, adaptez-vous aux temps et aux lieux où vous vous trouverez en cherchant à vous consacrer au salut des âmes . » · · L'extraordinaire ouverture des Kongolais à l'Évangile amènera ces missionnaires à retourner en Espagne pour y chercher d'autres ouvriers apostoliques. A cause de controverses doctrinales autour de la conception de la mission du Carmel, cette admirable démarche restasans succès. · · « Néanmoins, il ne fait pas de doute que l'esprit missionnaire du Carmel réformé ait contribué puissamment à la fondation de la congrégation de la Propagande de la Foi en1622. L'éphémère mission des Carmes au Royaume du Kongo (Septembre 1584-Juin1586), à travers ses succès et ses échecs, a constitué comme un catalyseur du mouvement missionnaire qui sera déclenché et animé par le Saint - Siège au moyen d'un nouvel organisme au service de la propagation de la foi qui recevrale nom de « Sacrée Congrégation de Propagande Fide, dont l'objectif avait été formulé par le Carme Déchaux, Thomas de Jésus, dans son ouvrage « De Procuranda salute omnium gentium »publié à Anvers dès 1613 »[2] · · Si on s'arrête à cette conclusion, il y a risque de croire que l'échec a été définitif. Il n'en sera jamais question pour les fils spirituels de Thérèse de Jésus, appelés à la détermination ! La passion thérésienne pour les âmes, allumée au contact de l'histoire de l'Eglise de son temps, fut à l'origine de la première expédition missionnaire du 5 avril 1582; elle fut également à l'origine de l'élan missionnaire qui a suivi cette première expédition en suscitant dans le Carmel Thérésien de nouvelles expéditions missionnaires jusqu'à nous. · ·2. Un nouveau tournant de l'histoire · · Le Carmel thérésien est revenu au Congo en 1934. Cette année a marqué l'arrivée des Sœurs Carmélites cloîtrées. Mais les premiers Carmes Déchaux, d'origine flamande, arriveront à leur tour le15 Avril, un samedi après Pâques 1958, à Luluabourg( actuelle ville de Kananga). Cette date est donc la date de la fondation de la Paroisse NotrePère, à Kananga (Kasaï Occidental), où se sont s'installées depuis lors les deux branches du même Carmel thérésien. Les textes relatifs à cette implantation vous seront proposés dans d'autres pages. Le 15 janvier 1966,d'après le témoignage du P. Celedonio Allende, trois premiers Carmes quittaient également l'Espagne pour Goma (Nord - Kivu) à l'Est du pays. Ils y arrivaient effectivement le 18, soit trois jours après l'embarcation[3].Issus de la Province de Castille (Espagne) , nos Confrères avaient pris en charge la pastorale de deux paroisses : Masisi et Nyakariba. Les témoins retraceront l'histoire de cet apostolat. On sait aujourd'hui que le Diocèse de Goma (Nord Kivu) ne nous a laissé que la Paroisse Notre Dame du Carmel, à Katindo. · En 1977, la communauté de Kananga a accueilli les deux premières vocations, Ignace Muamba et Pierre Mutanga, qui commencèrent leur noviciat en 1979. C'était déjà le début d'une ère nouvelle. On s'en rendra compte en parcourant la correspondance échangée par le P. Philippe Sainz de Baranda avec les différents acteurs œuvrant sur place au Congo. Ce qu'il faut retenir d'essentiel est qu'en 1981, le Définitoire Général attribue à la Province romaine le Noviciat de Kananga érigé en 1979, pour en faire une maison de formation commune pour tout le Congo démocratique( Zaïre, à l'époque). Placée sous le Haut Patronage céleste de Notre-Dame du Mont Carmel, cette maison fut soumise directement au Définitoire( cf. C 147, deuxième partie et NA 155,première partie). Qu'il suffise de relire les lettres du P. Philippe Sainz de Baranda, pour mesurer les enjeux de cette décision. Bien avant la bénédiction de la première pierre du noviciat, l'ancien Préposé général s'est adressé à tous les frères Carmes Déchaux Missionnaires au Zaïre en ces termes : « L'érection du nouveau noviciat, avec une structure adaptée pour une efficace promotion des vocations et dans de bonnes conditions pour former la première génération de Carmes Déchaux zaïrois, signifie tout d'abord l'engagement définitif du Carmel thérésien avec l'Eglise et le peuple du Zaïre. Autrement dit, cela signifie se lier pour toujours à leur destin humain et chrétien. Et cela comporte tout ce qu'implique l'acceptation et l'insertion d'un jeune dans notre vie[4]. » N'oublions surtout pas que1979 marque la réalisation d'un vieux projet. Sebast Vanderstraeten, d'heureuse mémoire, l'a établi à la lumière de ce que contiennent sur ce sujet les archives des carmes flamands. « Je trouve, dit-il, dans la documentation, la description d'un couvent à construire et un devis complet fait par l'architecte Guy Sibenaler, daté du 25 avril 1960.Nos Pères ont prévu, dès le commencement, la possibilité d'ouvrir un noviciat. On prévoyait 20 cellules et tout le nécessaire pour un couvent formé. Dans la description de la mission Ntambwe qu'on avait voulu donner avant tout à nos Pères, on mentionne déjà la possibilité de fonder un noviciat et un scolasticat. Pour les années suivantes, il n'y a pas grand' chose à mentionner. Dans deux lettres, on parle de quelques candidats qui pourraient devenir novices et on discute de la formation à donner. Le Père Boniface en Belgique ne veut pas qu'on envoie les novices en Europe. Mais le Père Général ne veut pas qu'ils soient formés dans les maisons d'études qui n'appartiennent pas à l'Ordre du Carmel... »[5] C'est également Sebast qui précise avec affection et reconnaissance lesnoms des pionniers :« ma pensée se porte vers les deux confrères qui, en 1979, formèrent avec moi et les deux novices cette petite communauté. C'esten premier lieu le Père Marcellino Forcellini (...). Sans lui, ce jaillissement de vie carmélitaine n'en serait pas là. On doit en dire autant du Père Michel Gutierrez(...). A travers eux, je pense à tous les confrères et à toutes les consœurs des différentes Provinces carmélitaines qui, depuis 1958 jusqu'à maintenant, ont contribué et contribuent de quelque manière à la vie de ce Carmel d'Afrique ». Quant au Supérieur Général, en encourageant la formation des autochtones, il était convaincu que « Dans une nation nouvelle, une vocation du lieu même est un terrain où la grâce du charisme d'un Institut Religieux est semée afin qu'elle soit pour toujours de cette terre et fructifie en elle selon la fécondité de celle-ci. » Plus loin, dans la même lettre, il écrit : « L'érection du nouveau noviciat coïncide avec le IVè centenaire de la mort de Notre Mère Sainte Thérèse et avec le IVè centenaire de la première expédition missionnaire du Carmel thérésien. A la lumière de ces commémorations historiques,(...)le nouveau noviciat apparaît comme le plus grand monument que nous avons été capables d'ériger en l'honneur de notre Sainte Mère et des premiers Missionnaires Carmes Déchaux en Afrique. » Et lorsque le Définitoire a eu à prendre sous sa juridiction directe le noviciat, le Père écrit : « Le30 septembre 1981, le Définitoire Général a jugé opportun de prendre sous sa juridiction immédiate le noviciat de Kananga, de le déclarer noviciat commun pour toutes les vocations qui pourront surgir au Zaïre, comme il a déterminé qu'à partir de cette date tous les Carmes Zaïrois se trouvent sous la responsabilité directe du même Définitoire. Ces décisions, qui constituent certes une certaine nouveauté dans l'histoire de l'expansion de l'Ordre, ont des objectifs précis ». Sans trop tarder, en 1983, la maison de Kinshasa, le Theresianum, sera canoniquement érigée et soumise également au même Définitoire. Rappelons que la première pierre de fondationfut posée le 29 novembre 1982, la bénédiction de la chapelle et des locaux, le14 octobre 1986 et l'ouverture du Centre de spiritualité le 15 octobre 1988. Il conviendra de relire le message du Préposé Général de l'Ordre daté du 7 octobre1988, à l'occasion de l'inauguration du Theresianum pour en mesurer l'enjeu.. « C'est (...) sous le regard de la Santa Madre qu'est inauguré aujourd'hui, 15 octobre, en la solennité de sa fête, l'Institut de Spiritualité du Theresianum de Kinshasa. Cette inauguration, précise-t-il, marque une étape essentielle sur le chemin de l'implantation thérésienne au Zaïre, depuis ce jour de novembre 1982 où a été posée et bénie la première pierre de cet ensemble nommé Theresianum, qui apour triple fonction d'être un scolasticat de Théologie pour les Carmes de l'Afrique francophone, un Institut de spiritualité au service de l'Eglise du Zaïre et au-delà, une Maison de retraites spirituelles qui ouvrira ses portes l'an prochain. » C'est à ce moment que, pour mieux pourvoir aux objectifs de la formation et assurer l'entente, l'union et la continuité entre les deux maisons ( Kinshasa et Kananga), le P. PhilippeS ainz de Baranda, alors Préposé Général de l'Ordre, nommait un représentant personnel comme « Délégué »( cf. NA 163 et 22O). L'intérêt accordé à ces deux maisons se laisse lire à travers la lettre que le Supérieur Général adressa aux Pères et aux Frères des communautés de Kananga et Kinshasa le 13janvier 1986 : « En tant que Centres uniques de formation de nos candidats pour toute l'Afrique francophone, disait-il, nos maisons de Kananga et de Kinshasa constituent les premiers fondements de l'expansion et de l'enracinement du Carmel Thérésien dans ce continent. C'est pourquoi l'Ordre et surtout le Définitoire attachent une très grande importance à leur développement et à leur bonne marche. Il tient à manifester toute son estime et sa reconnaissance aux Pères qui se dévouent à cet éminent service malgré des difficultés dues au climat, au manque de personnel et aux conditions matérielles de vie (constructions en cours, questions économiques...) » Le Père Marcelino Forcelini, que nous appelons, avec raison « le Patriarche », fut nommé « Délégué du Général ». C'est lui qui a appliqué sur place toutes les décisions de l'Ordre. Il est véritablement à l'origine de l'histoire de la Délégation Saint Joseph du Congo, histoire dont il est resté un des principaux acteurs. Entre temps, le projet du philosophat de Bukavu placé sous le haut patronage de Saint Jean de la Croix prenait consistance. Ainsi, on doit attribuer au Définitoire ces trois réalisations : Kananga, Kinshasa et Bukavu en Circonscription« ad instar Delegationis provincialis » ( cf. Décret d'érection, 06/ 04/1988), soumise toujours au Définitoire de l'Ordre. La nouvelle configuration de la délégation a été donnée à l'occasion des nominations faites par le Définitoire Général dans sa session 209. Nous n'allons pas vous perdre dans les détails de l'évolution de l'implantation du Carmel au Congo. Espérantvous donner ces détails en d'autres occasions, nous nous limitons à la présentation du visage actuel de notre circonscription. La Délégation Saint Joseph du Congo compte, à ce jour, neuf maisons réparties de la manière suivante : 1) Trois paroisses, notamment : Notre Père de Kananga, Notre-Dame du Carmel à Goma - Katindo et Notre-Dame de Fatima (à Brazzaville). 2) Deux couvents ordinaires : Maison Saint Joseph, siège de la Délégation, à Kinshasa et Chèvremont (Liège-Belgique). 3) Trois communautés de formation : les Buissonnets (Noviciat) à Lubumbashi, le Scolasticat Saint Jean de la Croix à Bukavu (Sud-Kivu) et le scolasticat de théologie à Kinshasa (Theresianum). 4) Cinq maisons de retraite, à savoir : le Theresianum (Kinshasa), les Buissonnets (Lubumbashi), le Mont Carmel (Kananga), la Maison Saint Jean de la Croix (Bukavu) et le Beau soleil, maison d'accueil à Brazzaville ( à ériger prochainement). Du point de vue géographique, ces maisons peuvent être classées de la manière suivante : trois maisons à l'Est (la paroisse de Goma, le scolasticat et la maison de prière) ; deux se situent au Sud-Est : le noviciat et la maison de retraite à Lubumbashi, tandis qu'à l'Ouest, nous comptons le Theresianum de Kinshasa (scolasticat et maison de retraite) et la maison Saint Joseph, sans oublier Notre Père et le Mont-Carmel qui se situent au centre du Pays, à Kananga. En face de Kinshasa, à Brazzaville, il y a le Beau soleil et la Paroisse Notre-Dame de Fatima. Il est facile de deviner qu'étant donné l'immensité de la Délégation, les maisons sont éloignées les unes des autres, ce qui rend difficile leur ravitaillement. 3. Les confrères Notre circonscription compte aujourd'hui 72 confrères répartis de la manière suivante : 39 profès solennels actifs, 36 frères en formation (dont 22 postulants, étudiants en philosophie, 3 jeunes profès en stage, 4 novices canoniques et 7 étudiants en théologie). Neuf confrères viennent d'autres provinces : 1 à Kananga, 1 à Bukavu, 1 en Espagne et 6 à Chèvremont (Belgique). 4. Les défis de l'heure et les perspectives d'avenir La mission qui nous vient de notre vocation dans l'Eglise a été soulignée plusieurs fois par le Pape Jean Paul II : être « dans le monde de ce temps, des guides et des maîtres pour les hommes qui ont soif d'être en communion avec Dieu et de faire l'expérience de Dieu. » ( Lettre d'ouverture du Centenaire , 14 octobre 1981) « Quant aux Carmes Déchaux, disait-il, que Thérèse voulait « ermites contemplatifs » ( Lettre au Père Mariano, 121.10.1576) et « hommes du ciel » (Lettre au Père Gratien, 21.10.1576), elle les poussa si bien vers l'apostolat qu'elle les voyait aider les sœurs à marcher dans l'observance de la même Règle qu'eux( cf. Fondations, 2,5- 10,14), annoncer l'Évangile aux pauvres et aux petits ( cf. ibid., 14, 8), et faire preuve de leur efficacité pour la théologie et pour la mission. Pour cette raison, elle voulut qu'il y eût parmi eux « des maîtres et des professeurs », car elle savait parfaitement qu'un homme docte ne se trompe jamais dans la direction des âmes( cf. Vie, 5,3) ; elle était bien persuadée que pour avancer dans la voie de l'oraison, le mieux de tout était une vraie science unie à l'humilité. Sainte Thérèse vit cela réalisé chez son premier fils spirituel, saint Jean de la Croix, qui fut un maître dans l'enseignement des voies de Dieu. Il fut le premier à établir la Réforme du Carmel dans le monastère de Duruelo. A son exemple, il faut que les Carmes Déchaux soient, dans le monde de ce temps, des guides et des maîtres pour les hommes qui ont soif d'être en communion avec Dieu et de faire l'expérience de Dieu. C'est la mission qui leur vient de leur vocation. [6]». Ces paroles furent renforcées dans la lettre du 14 Décembre 1990, à l'occasion du centenaire de saint Jean de la Croix : « Vous rendez certainement un précieux service à l'Eglise par la sollicitude et le soin avec lesquels vous veillez à présenter les écrits et à diffuser le message de votre Père et Docteur de l'Eglise, sollicitude et soin qui se marquent dans les efforts que vous faites pour faciliter la compréhension de sa doctrine grâce à des études solides et à des méthodes pédagogiques pour une première lecture et l'application pratique de ses enseignements. Mais sans aucun doute, la réponse du Carmel Thérésien à sa vocation doit aller bien au-delà : vous devez donner le témoignage fécond d'une riche expérience de vie personnelle et communautaire. Chaque Carme Déchaux, chaque communauté, l'Ordre tout entier, sont appelés à incarner les traits qui resplendissent dans la vie et les écrits de celui qui est comme « l'image vivante du Carme Déchaux » : l'austérité, l'intimité avec Dieu, la prière intense, la fraternité évangélique, le progrès de l'oraison et de la perfection chrétienne, grâce à l'enseignement doctrinal et à la direction spirituelle qui sont votre apostolat spécifique dans l'Eglise. »[7] Vingt cinq ans, c'est l'âge adulte. Nous ne prétendons pas être parvenus à cet âge. L'instabilité sociopolitique a exercé une influence négative sur l'évolution de notre circonscription. Les forces ont été dispersées et il y a des difficultés à constituer des communautés stables. Certains de nos confrères ont dû quitter le pays, laissant à d'autres de lourdes tâches qui auraient pu être assumées par deux ou trois personnes. Chez certains membres, on peut noter sur le plan doctrinal et spirituel des lacunes qui mériteraient d'être corrigées grâce à un recyclage supplémentaire. Ces lacunes compromettent parfois nos tâches pastorales. La Délégation a besoin d'un personnel dynamique et bien formé dans plusieurs domaines pour assurer sa survie. Plusieurs projets sont mis en œuvre pour remédier à toutes les carences du moment. Comme l'a dit le Préposé Général, le Père Philippe Sainz de Baranda: « Pour maintenir un dynamisme indispensable à toute œuvre vivante, il importe de nourrir et d'entretenir une confiance mesurée dans la validité de l'œuvre entreprise et dans celle des fruits qu'on est en droit d'en attendre avec la grâce de Dieu. Cet optimisme évangélique repose sur la valeur universelle et permanente du message thérésien, sur la confiance dans les aptitudes naturelles et surnaturelles des Africains à assimiler l'idéal carmélitain et repose aussi sur les besoins spirituels de l'Afrique... » ( cf. Philippe Sainz de Baranda, Lettre aux communautés de Kananga et Kinshasa, le 13 janvier 1986). Conscients de leurs limites, les membres de la Délégation Saint Joseph du Congo sont déterminés à faire mieux là où il y a eu échec. Ils ne sont pas pessimistes. La collaboration de chacun à l'affermissement des structures de formation et d'apostolat est attendue de tous ceux et celles qui aiment l'Eglise et le Carmel. Dieu récompensera les semeurs du bon grain....... P. Sylvain MUTOKE, O.C.D. Kinshasa [1] Philippe Sainz de Baranda, lettre du 5avril 1982, tous les missionnaires, dans Acta ordinis Carmelitanum Discalceatorum, 1982, p.149 [2] François BONTINCK, (C.I.C .M). Les Carmes Déchaux au Royaume de Kongo (1584-1587) dans Zaïre - Afrique, n°262, Février 1992, p.123 . [3] CELEDONIO, Les Carmes au Zaïre : 2è partie : Goma dans Carmel Afrique, n°1, p. 24-25 [4] cfr. Acta Ordinis, Anno 27, 1982, p. 138 · [5] P. SEBAST,Les Carmes à Kananga. Première période : Les Carmes Belges( 1958-1968)dans CARMEL AFRIQUE, n° 1, 1985, p. 19.( Lettre du 10 janvier 1963, du PèreVenantius au P. Hyacinthe, Provincial; Lettre du P. Hyacinthe au P. Venantius.En Novembre 1964, il y eut encore la visite du Provincial Bernardinus Vulsteke... [6] JEAN-PAUL II, Lettre d'ouverture du IV è Centenaire de la mort de Ste Thérèse d'Avila. [7] JEAN PAUL II, Maître dans la foi. Lettre apostolique à l'occasion du IVè Centenaire de la mort de saint Jean de la Croix, Docteur de l'Eglise, 14 Décembre 1990. Paris, éd. Pierre Téqui, 1991.

  • Connaitre les carmes déchaux séculiers du Carmelcongo rdc

    Cette page offre des informations sur les Carmes séculiers ou laïcs, détaillant leur mode de vie et les critères d'admission au sein du Carmel séculier. Les Carmes Déchaux Séculiers - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO L’ORDRE DES CARMES DECHAUX SECULIERS L’Ordre du Carmel naquit à l’aube du 13ème siècle en terre sainte, sur le Mont Carmel, la montagne sanctifiée par la présence du prophète Elie. Les Carmes qui y choisirent de s’appeler « les frères de Notre-Dame », y vivaient en ermites, à la recherche de Dieu, en méditant jour et nuit sa divine parole et en veillant dans la prière. Contraints par les persécutions de se retirer de la Terre Sainte, ils s’installent dans plusieurs pays d’Europe, en jouissant d’une protection particulière de la Vierge Marie, en portant le saint scapulaire. Beaucoup de laïcs sont alors attirés par l’idéal de vie carmélitaine. A partir de 1452, avec la Bulle Cum nulla, promulguée par le Pape Nicolas V sous le généralat du bienheureux Jean Soreth , le Tiers-Ordre carmélite s'est développé. Au 16ème siècle , sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix réforment l'ordre du Carmel , et s'intéressent également à la vie spirituelle des laïcs rattachés à l'ordre. Ils communiquent et échangent avec eux des conseils spirituels. Et c’est pour Doña Ana de Peñalosa, une laïque considérée comme sa « fille spirituelle », et à la demande de celle-ci, que Jean de la Croix rédige le commentaire de son poème La Vive Flamme d'amour . Sauf en quelques exceptions, au départ de la réforme thérésienne, les couvents réformés de Carmes sont théoriquement interdits de diriger des tertiaires. Lorsque la branche réformée du carmel se sépare officiellement de la branche mitigée , le Tiers-Ordre thérésien se met en place. Il reprend la règle du Tiers-Ordre définit en 1637 par les carmes chaussés et la conserve jusqu'en 1708 où une nouvelle règle spécifique est définie. Le Tiers-Ordre est alors renommé en tiers-ordre de la Sainte Vierge du Mont Carmel et de la Sainte Thérèse de Jésus, pour faire la différence avec le tiers-ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel , qui, lui, est rattaché aux couvents des Grands carmes . Cette règle restera en vigueur jusqu'en 1921 où elle sera revue et mise à jour. Pendant la Révolution française , le Tiers-Ordre est, comme pour les Carmes et Carmélites, mis à l'épreuve. Il contribue à jouer un rôle extrêmement important, alors que les Carmes et les Carmélites sont dispersés. Certains sont exécutés ou massacrés. Plusieurs de ces communautés laïques, qui ont été actives durant la Révolution, se transforment ensuite en de véritables Congrégations religieuses féminines, dont certaines existent encore aujourd’hui. Au 20ème siècle le Tiers-Ordre carmélitain, lié à la réforme thérésienne, connaît un essor important. En 1932, une Instruction publiée à Rome rappelle aux membres de cet ordre « la vocation du laïc, pénétré de l'esprit contemplatif du Carmel et attentif aux exigences spirituelles et apostoliques de son époque ». L'année 1962, qui voit la célébration du quatrième centenaire de la Réforme thérésienne du Carmel, et avec l'ouverture du concile Vatican II , le Tiers-Ordre carmélitain prend des orientations qui respectent à la fois le sens contemplatif de l'Ordre et la place originale du laïcat dans l’Église. Une nouvelle règle de vie est rédigée. Le 26 octobre 1970 , cette nouvelle règle de vie est mise à l'expérimentation dans l'Ordre. Après une dizaine d'années, cette règle est officiellement approuvée par le Saint-Siège , par un décret publié le 10 mai 1979 . Ce texte autorise l’abandon du titre ancien de « Tiers-Ordre » en faveur d’une dénomination nouvelle, celle d’ordre séculier des Carmes déchaux (OSCD). En 1992, le Père général modifie le sigle officiel afin qu’apparaisse clairement le sigle OCD (ordre des Carmes déchaux ) et donne ainsi le titre officiel d’ordre des Carmes déchaux séculier (OCDS). De nouvelles Constitutions pour l'Ordre des Carmes Déchaux Séculiers sont rédigées en remplacement de la règle de vie. Ces constitutions sont approuvées par le Saint-Siège le 16 juin 2003 . Le premier Congrès International de l'Ordre des Carmes Déchaux Séculiers se déroule du 8 au 15 octobre 1997 à Rome, en présence des représentants des quarante-quatre pays où sont implantées les communautés carmélitaines séculières. Il y est décidé de créer un secrétariat pour l’ordre séculier au sein de la maison généralice à Rome . Le second congrès a lieu au Mexique , du 1er au 7 septembre 2000.

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    Sur cette page vous avez les contacts des Carmes Séculiers (l'OCDS) et leurs différentes adresses De l'OCDS RDC - LE CARMEL DECHAUSSE AU CONGO

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